Rien à voir avec la magie. L’hypnose modifie notre perception et nous conduit dans une transe où l’on a l’esprit à la fois ici et ailleurs, comme lorsque l’on est « dans la Lune ».
Au contraire, c’est une expérience de veille intense, d’attention très forte à ses propres perceptions.
Le patient va ainsi pouvoir participer à son traitement et s’y impliquer davantage.
Rien à craindre : dans la pratique contemporaine, l’hypnothérapeute n’est pas là pour demander au patient d’obéir à des ordres. En outre, pendant la transe, l’individu reste le maître de ses comportements et il est capable d’interrompre l’expérience à chaque instant.
Etant un état naturel que chacun vit plusieurs fois par jour, tout le monde peut répondre à l’hypnose, à condition d’avoir le désir d’essayer et d’établir une relation de confiance avec son thérapeute. Tout dépend en fait de l’habileté de ce dernier à accompagner son patient vers ce qui capte naturellement son attention.
L’hypnothérapie est orientée en priorité sur les ressources du patient et non sur ses problèmes, précise Gérard Salem, médecin-psychiatre, psychothérapeute et vice-président de l’Institut romand d’hypnose suisse dans « Soigner par l’hypnose » (Elsevier-Masson).
Il est possible que des scènes pénibles soient vécues en hypnose, mais cela a précisément une fonction thérapeutique. La tâche du thérapeute consiste à aider le patient à résoudre ses problèmes, en aucune façon à les lui faire revivre dans un esprit “d’enquêteur”.